La famille Benchimol, modèle de mémoire de l’AIU
Maurice Bensadon, Anne Lebreton , Muriel Bensadon , Max Bensadon font partie des descendants de la fameuse famille Benchimol.Fameuse en tout cas au sein des spécialistes de l’histoire de l’Alliance israélite universelle, grâce aux travaux de l’historienne américaine Frances Malino. Depuis des décennies, Frances Malino a, en compagnie de son regretté mari Eugene Black, été un pilier de la bibliothèque, consacrant presque tous ses étés à travailler au sein des archives de la rue La Bruyère. Elle a accumulé une connaissance intime d’une dynastie de l’Alliance, issue de la forte personnalité de Messody Coriat Benchimol, déjà active pour fonder la première école de l’AIU à Tétouan en 1862.
Les deux fils et es trois filles de Messody sont tous devenus enseignants à l’Alliance, et le récit de leurs vies mouvementées au service de l’éducation juive a beaucoup fait pour populariser le sujet des enseignantes juives auprès des universitaires internationaux.
C’est donc grâce à l’entremise de Frances Malino que Maurice Bensadon et sa famille ont pu venir le 7 novembre 2024 consulter les archives de leurs aïeux, en particulier celles d’Alégrina Lévy née Benchimol en 1885. Elle fut l’assistante de sa sœur Claire à la direction de l’école de Tripoli. Quand cette dernière meurt en couches, Alégrina la remplace tant à la direction de l’école que dans la vie familiale, s’occupant des enfants et épousant son beau-frère. Energique directrice à Tripoli, Mogador, et finalement Casablanca, Alégrina mourra à Paris en 1973.
Encore un bel exemple de transmission familiale grâce aux archives de l’Alliance.