Un manuscrit biblique exceptionnel

Quand des chercheurs internationaux travaillent sur les différentes versions des manuscrits bibliques, ils passent forcément par la bibliothèque de l’AIU.
Vous verrez plusieurs passages de ce film tournés à la bibliothèque, mettant en valeur un de nos plus précieux documents : un fragment du Siracide, ou Sagesse de Ben Sira, sans doute le seul exemple connu en langue hébraïque, qui se trouve dans la collection de la Genizah du Caire que nous préservons depuis le début du XXème siècle.

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La Bible… un livre unique pour nombre de croyants. Mais un livre multiple pour les chercheurs du laboratoire “Écritures” de l’Université de Lorraine. Jean-Sébastien Rey travaille sur la pluralité des textes sacrés en reconstituant  des manuscrits fragmentaires, à l’aide d’outils numériques. Cette recherche internationale en théologie, dont le projet de recherche est porté par l’Université de Lorraine (France) et l’Université de Halle-Wittenberg (Allemagne), nous propose de nous questionner sur la matérialité du texte biblique, de partir sur ses traces, de nous pencher sur ses origines plurielles, afin d’entrevoir sa complexité généalogique et ses usages religieux.

Dans le courant de cette recherche, Jean-Sébastien Rey a croisé le manuscrit unique du texte hébreu du Siracide, ou Sagesse de Ben Sira, dont on a longtemps connu uniquement des versions grecques. Les fragments ID1 et ID2 de notre collection de la Guenizah du Caire (Collection du Consistoire israélite de Paris déposé à l'AIU) sont connus dans le monde entier et font partie des documents les plus précieux conservés par notre bibliothèque.
 

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les fragments de la Guenizah du Caire contenant des textes du Siracide

Le Siracide [notice Wikipedia] ou la sagesse de Ben Sira ou encore l’ Ecclésiastique est l’un des cinq livres sapientiaux de l'Ancien Testament avec le livre des Proverbes, le livre de Job, le livre de Qohélet, et la sagesse de Salomon.

Plus de 6000 fragments de la Guéniza du Caire, confiée depuis le début du XXe siècle à l’Alliance par le Consistoire israélite de Paris, sont conservés par la bibliothèque de l’Alliance. A l’instar d’une quinzaine d’autres bibliothèques de par le monde, dont celles de l’Université de Cambridge, la Bodléienne d’Oxford ou celle de Saint Petersbourg, l’Alliance a l’honneur de conserver ces morceaux épars d’écritures hébraïques ou arabes provenant de la vieille synagogue du Caire, où ils avaient été entreposés depuis le Moyen Age avant d’être découverts par le savant Salomon Schechter en 1897. Aujourd’hui, tous ces textes ont été numérisés et sont accessibles librement aux savants du monde entier grâce au Friedberg Genizah Project, qui s’étend désormais à différentes sources de manuscrits hébreux.

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