Les muets parlent ! : un miracle de Pourim.

Un miracle de Pourim, à Jérusalem en 1933. C’est ce que les archives historiques de l’Alliance en Israël viennent de nous révéler. Découvrez ces documents fascinants sur l’Ecole des sourds-muets de Jérusalem.

Un miracle de Pourim, à Jérusalem en 1933

En 1932 ouvre l’école des Sourds-muets de l’AIU, accueillant de jeunes enfants, souvent des laissés pour compte de la société jérusalémite. Ils y sont éduqués et soignés car l’Alliance croit en leur capacité à progresser.

C’est ainsi que le 9 mars 1933, l’école des Sourds-muets convie les autorités de Jérusalem à assister à la fête de Pourim. Après avoir pris la parole, le directeur M. Höxter invite les enfants à présenter un tableau vivant inspiré du « Petit chaperon rouge », ainsi qu’une pièce sur le thème de Pourim et de la reine Esther.

Mlle Guitta Dizengoff est enseignante à l’école des sourds-muets de l’Alliance à Jérusalem, et organisatrice de l’événement. Pour comprendre la surprise du public convié à cette représentation théâtrale interprétée par les enfants sourds-muets, laissons la parler : « Nos invités se sont bien amusés et avec eux nos élèves, en voyant la petite maman habiller sa fille […] La partie sérieuse commença quand on entendit la maman parler à sa fille. Le public délirant de joie d’entendre des sourds-muets articuler des mots, des phrases distinctement, qui 4 mois auparavant étaient presque abandonnés et dont on ne s’occupait guère. »

S’ensuit un rapport agrémenté de photos décrivant cette fête de Pourim, que Mlle Dizengoff envoie au siège de l’AIU à Paris. Et ce sont ces mêmes documents des archives historiques de l’Alliance en Israël qui viennent de nous être révélés.

Les photos rendent compte de ces journées, montrant les jeunes acteurs costumés et fortement impliqués dans leurs rôles.

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C’est bien l’utilité des archives de l’Alliance, que de permettre de se replonger dans des moments du passé pour mieux comprendre l’extraordinaire portée de l’action éducative et sociale de l’institution au fil des ans.

Ces documents ont été retrouvés à l’occasion du chantier de préparation de la numérisation des archives historiques de l’AIU concernant Israël. Ce chantier a été rendu possible par des subventions généreusement accordées par la société SucDen, la Rothschild Foundation Hanadiv Europe de Londres, et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

 Voir la lettre de Mlle Dizengoff

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