In memoriam Régine Robin

Régine Robin, née Rivka Ajzersztejn, en 1939 à Paris, est décédé mercredi 3 février (21 Shvat 5781) à Montréal.R%C3%A9gine%20Robin.jpg

Elle avait fait des études brillantes en France avant d’aller s’établir à Montréal et enseigner la sociologie à l’UQAM. Elle avait été élue membre de la Société Royale du Canada en 1988.

Elle a fortement contribué à la mise en place de la discipline de l’analyse des discours au carrefour de la linguistique, de l’histoire, et de la sociologie. Conjointement - notamment - avec Marc Angenot.

Son œuvre de pensée qui se déployait entre études académiques (sociologie, histoire, linguistique, littérature) et romans, n’était pas clivée entre les deux genres d’expression mais les enchainait dans la pertinence de chacun de contribuer à la production de vérités et de sens.

Notamment sur les thèmes de l’identité, de la culture, de la mémoire collective de la judéité.

Avec sa disparition, le paysage de figures nobles qui ont accompagné nos cheminements de vie, s’appauvrit encore un peu plus.

Parmi ses nombreux ouvrages on retiendra précieusement : Le Cheval blanc de Lénine ; L’Amour du Yiddish. Écriture juive et sentiment de la langue 1830-1930 ; Le Réalisme socialiste une esthétique impossible ; La sociologie de la littérature : un historique ; La Mémoire saturée ; Berlin Chantiers.

Gérard Rabinovitch

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